D’un point de vue qualitatif, les objectifs specifiques sont les suivants :

• Amélioration de l’estime de soi, de l’autonomie et de la communication des jeunes présentant un risque élevé de suicide ;
• Effet positif du groupe concernant la santé mentale des jeunes isolés – participation active des jeunes pour initier d’autres jeunes aux activités
• Amélioration du bien-être mental en termes de qualité du sommeil, de la concentration, de la diminution progressive de l’état de stress, grâce aux activités sportives, culturelles et créatives proposées régulièrement
• Prise de conscience du gaspillage de la nourriture et des matériaux, rééducation à une bonne pratique dans ce domaine ;
• Automatisation du tri des déchets (sans rappel ou obligation)

D’un point de vue quantitatif, le nombre total de participants aux différentes activités est estimé à 125 jeunes réfugiés sur les deux ans.

Les bénéficiaires du projet sont des demandeurs de protection internationale qui sont, dans leur grande majorité, des personnes en cours de procédure ou qui se sont vus accorder l’asile. Le projet ne bénéficie qu’à des jeunes entre 15 et 24 ans. Il s’agit à 85% d’hommes, un constat qui reflète une situation globale chez les demandeurs d’asile. Ces jeunes sont issus de diverses nationalités : afghans, soudanais, guinéens, syriens, érythréens, colombiens, etc.

D’un point de vue quantitatif, le nombre total de participants aux différentes activités est estimé à 125 jeunes réfugiés sur les deux ans.

Le fonctionnement du projet Motirõ s’articule autour d’activités hebdomadaires qui se tiennent le Samedi. Une fois par semaine, une activité est donc organisée, généralement en extérieur et quelque fois dans les locaux du JRS. Il s’agit d’activités culturelles (musées, visite de la ville, etc.), manuelles et créatives (cuisine, tricot, bracelet, etc.) ou encore sportives (football, volley, piscine etc.). Les jeunes (et structures d’accueil) reçoivent une invitation via WhatsApp ( et par mail) au cours de la semaine avec toutes les informations concernant l’activité, un horaire et lieu de rendez-vous. Ils sont invités à s’inscrire pour les activités où l’affluence peut être importante.

Pendant l’activité, les jeunes sont encouragés à discuter entre eux, à autonomiser leurs déplacements et à découvrir les possibilités d’occupation au Luxembourg. Ces activités se déroulent sous la supervision du responsable du projet, accompagné d’un volontaire européen et de bénévoles, qui peuvent soumettre des idées d’activités. Ces accompagnateurs discutent avec les bénéficiaires pour qu’ils puissent exprimer leurs émotions et exposer leurs difficultés s’ils le souhaitent.

Pendant les vacances scolaires, au minimum trois activités sont planifiées durant la semaine pour ne pas que les jeunes restent dans les structures sans rien faire. Durant certaines vacances, des séjours en auberge de jeunesse sont organisés. Un petit groupe de jeunes est invité à participer à plusieurs activités sur un temps plus court. Ces séjours leur permettent de sortir des structures sur une période prolongée, de renforcer les liens entre eux et de se sentir comme tout le monde car ils partent en vacances.

Le nombre de participants aux activités du samedi et pendant les vacances scolaires  a été plus élevé que prévu. Les femmes représentent cependant une part moins importante qu’estimée. Ceci s’explique en partie par le fait que la population féminine parmi les personnes réfugiées, âgées de 15 à 24 ans, est plus faible à celle masculine sur le territoire luxembourgeois et plus globalement chez les demandeurs d’asile. De plus, des contraintes culturelles et familiales spécifiques limitent la participation des jeunes filles; souvent, leur présence n'est autorisée que si elles sont accompagnées par un frère.

Durant les activités, certains jeunes se tournent vers JRS pour discuter des problématiques qu’ils rencontrent, que ce soit avec la structure, avec leur procédure d’asile ou encore avec leur santé. Ils seront guidés vers d’autres associations ou professionnels (par exemple des psychologues). Une certaine synergie avec les autres projets du JRS contribue aussi à leur apporter une aide à l’insertion professionnelle.

De plus, l'équipe confronte la réalité des résultats aux objectifs fixés lors du lancement du projet, essaye de prendre du recul pour auto-évaluer ses activités, et utilise un questionnaire, envoyé aux bénéficiaires, a permis d’obtenir un retour sur le travail effectué par le JRS.

Le projet MOTIRO est co-financé  d’une part, par le fonds européen « Asile, Migration et Intégration » (AMIF) qui est rattaché au ministère de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l’Accueil et d’autre part, par le Jesuit Refugee Service Luxembourg (JRS).