Jouer la connexion, parcours d’intégration entre jeunes réfugiés, migrants et luxembourgeois à travers le sport et l’art.
Le projet Jouer la Connexion s'adressait aux adolescents et aux jeunes adultes issus de milieux différents, réfugiés, migrants, Luxembourgeois. L'objectif principal était de favoriser l'intégration.
Le Luxembourg est un pays où le taux d'immigration est très élevé. De nombreux citoyens d'autres pays européens et non européens sont présents sur le territoire luxembourgeois, et l'afflux de demandeurs d'asile a augmenté ces dernières années.
Project Goal
Afin de définir les objectifs et les activités de notre projet, il y eut une série de réunions avec certains des acteurs sociaux les plus impliqués avec les jeunes : les enseignants des écoles secondaires et les éducateurs des foyers de réfugiés. Les principaux avis apportés par les acteurs de terrain peuvent se résumer à:
- Une difficulté générale des jeunes migrants à trouver leur propre chemin vers l'intégration, malgré les excellentes structures et services mis en place par le gouvernement luxembourgeois.
- Une tendance générale des jeunes migrants venant d'autres pays européens à s'agréger en conséquence à leur propre pays d'origine.
- Les jeunes réfugiés ne se mélangent pas avec des réfugiés de cultures et d'ethnies différentes, même s'ils partagent le même foyer.
- À l'école, ils sont souvent séparés du groupe principal de camarades de classe en raison de l'écart linguistique et/ou social.
- Ils ont souffert d'expériences dramatiques qui les empêchent d'être curieux et ouverts à de nouveaux liens.
- Les réfugiés sont réticents à rejoindre les clubs de sport locaux car ils ne peuvent pas souvent rivaliser avec le même niveau compte tenu de leur groupe d'âge et du fossé linguistique.
- Une forme moins critique d'auto-isolement est également observée dans les écoles, parmi les jeunes provenant de différentes communautés : malgré des conditions beaucoup plus confortables, les jeunes de différents pays européens ont tendance à graviter vers leur propre groupe " confortable ", correspondant principalement à leur pays d'origine.
Le plus grand défi du projet "Jouer la Connexion" était de faire participer les jeunes, de rendre intéressantes des activités « non obligatoires », de faire sortir les jeunes de leur zone de confort.
En outre, les restrictions de l'automne 2020 et de l'hiver 2021 sur les activités sociales causées par la pandémie ont mis fin aux activités sportives que nous avions prévues, supprimant ainsi l'un des outils les plus efficaces pour engager les jeunes.
Malgré les difficultés, un bon nombre de jeunes de milieux différents ont été touchés et ont établi des liens durables.
Les activités ont été adaptées à la pandémie et, surtout, le souci était de rester toujours à l'écoute des jeunes, de leurs besoins et de leurs préférences. La véritable "bonne pratique" consistait à rechercher une relation personnelle avec chacun d'entre eux. Chaque membre de l' équipe a porté un intérêt particulier à certains jeunes, qui se sont sentis reconnus.
How it works
Les activités proposées étaient :
- quelques matchs de football amicaux et quelques entraînements de course à pied en groupe (avant que les activités sportives ne soient interdites);
- un cours d'écriture créative;
- un cours de photographie et de tournage vidéo;
- un cours de Ukulélé;
- plusieurs excursions et visites culturelles sur le territoire du Luxembourg.
Results
101 jeunes (12-27 ans), 5 adultes et 1 enfant ont rejoint le projet en participant au moins une fois à l'une des activités, et parmi eux 51 personnes, environ la moitié, sont des réfugiés.
Toutes les activités ont réussi à assurer une bonne combinaison d'étudiants et de réfugiés, et à maintenir un bon équilibre entre les sexes avec une participation féminine globalement plus élevée (principalement parmi les étudiants).
30 jeunes ont participé assez régulièrement aux activités et ont établi un lien.
Evaluation
L'élément novateur a été l’idée de réunir à travers des activités sportives et ludiques des jeunes des écoles et des jeunes réfugiés résidant dans les foyers. Cela a été considéré par les deux groupes comme un atout et un enrichissement dans le processus de socialisation/intégration.
Cet élément a également été très apprécié par les enseignants et les éducateurs, considéré comme un complément de leur travail quotidien.
Dans le travail en partenariat, une bonne coopération avec les personnes qui sont en contact le plus étroit avec les jeunes est ressorti une fois encore comme essentielle. L'échange continu avec les éducateurs et les enseignants a permis de mieux comprendre les besoins des jeunes et d'adapter les actions.
Les activités organisées en modules brefs et en petits groupes ont plus de chances de réussir.
Who benefits
Elèves des écoles secondaires publiques, privées et internationales du Luxembourg; réfugiés mineurs non accompagnés et jeunes adultes.
Funding and resources
Le projet a été financé à 100% par le Ministère luxembourgeois de la Famille, de l'Intégration et à la Grande Région.
About this good practice
- Project dates
- -
- Geographic area
- Luxembourg
- City
- City of Luxembourg
- Organisation
- Coopération Nord - Sud
- Website
- Contact person
- Simona Palladino
- Position
- Gestionnaire de projet
Details
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